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Retraite à 56 ans dans les Chambres de Commerce Un départ anticipé, avec 65% du salaire, contre une embauche.

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publié le 7 août 1997 à 7h47

Vieilles ladies, âgées de plusieurs siècles parfois, les chambres de

commerce et d'industrie (CCI) réforment le statut de leurs personnels. Les 26000 salariés, réputés chouchoutés par un statut consulaire inspiré de celui de la fonction publique, qui datait de 1954, entendaient préserver leurs avantages et combattre la précarisation de l'emploi. Mission en partie accomplie, puisqu'une bonne partie des 10 000 personnes hors statut y seront finalement rattachées. La réforme, ficelée avec les syndicats au mois de mars, vient d'être entérinée par un arrêté conjoint des secrétariats d'Etat à l'Industrie (Christian Pierret -PS), et aux PME, commerce et artisanat (Marylise Lebranchu-PCF), publié au Journal officiel. Points noirs: le sort des enseignants en écoles de commerce et instituts de formation professionnelle reste en suspens, et quelques privilèges des employés de ces établissements publics disparaissent. Plus d'augmentation automatique de 5% du salaire tous les trois ans; plus d'indemnités de licenciement illimitées. Mais la compensation est de taille: le nouveau texte prévoit une possibilité de départ confortable dès 56 ans, avec l'obligation pour les CCI d'embaucher un remplaçant, jeune de préférence.

Pas de contrats précaires. Un salarié d'au moins 56 ans, qui totalise 36 ans de cotisations à l'assurance vieillesse, et qui justifie de 15 ans d'ancienneté dans une CCI (ou de 20 dans plusieurs), peut demander à cesser son activité. Si son employeur accepte, il réintégrer