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Libération

Budget: à quelle sauce on réalise les promesses.Réduction des aides à l'emploi pour financer le plan jeunes.

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publié le 9 août 1997 à 7h31

«C'est bouclé». Hier, à 19 heures, Dominique Strauss- Khan, le

ministre de l'Economie et des Finances, n'était pas fâché, sur le perron de l'hôtel Matignon, de mettre un terme à deux journées d'arbitrages intenses sur le volet «dépenses» du budget 1998. Celui des recettes attendra pour sa part la fin du mois. Attribuer à chaque ministre sa part de dépenses a été un exercice particulièrement complexe cette année et qui a obligé Lionel Jospin à quelques choix délicats, notamment sur la Défense et sur les aides à l'emploi. Ainsi, il est d'ores et déjà acquis que «l'exonération dégressive» sur les bas-salaires, sera rognée l'année prochaine d'environ dix milliards de francs.

C'est un défilé de ministres en rupture de vacances qui a fait antichambre jeudi et vendredi à Matignon, pour être reçu par le Premier ministre, encadré de Dominique Strauss-Khan et de Christian Sautter, secrétaire d'Etat au Budget. En star incontestée de la loi de finances à venir, Martine Aubry a ouvert le feu de ces consultations pour défendre son plan pour l'emploi; le sujet était tellement important qu'elle est revenue pour une seconde visite, hier, en fin d'après-midi. Autres ministres ayant eu le privilège d'un entretien avec le Premier ministre: Jean-Pierre Chevènement (Intérieur), Alain Richard (Défense), Claude Allègre et Ségolène Royal (Education Nationale), Elisabeth Guigou (Justice), Catherine Trautmann (Culture)...

Du beau linge pour une discussion hautement politique. Autour du budget 1998, c'est