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Libération

Les Etats-Unis souffrent de la grève de UPS. La grève du transporteur ralentit l'activité de milliers d'entreprises.

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publié le 9 août 1997 à 7h31

New York, de notre correspondant.

Rien n'était sorti vendredi après-midi des négociations entre la direction d'UPS, le leader américain et mondial de la messagerie, et le syndicat des Teamsters représentant 185 000 chauffeurs sur 300 000. Le syndicat refuse toujours la nouvelle convention collective. Il exige notamment la création d'emplois à temps plein dans un groupe dont 57% des salariés sont à temps partiel.

Au cinquième jour, les effets de la grève se font sentir sur l'économie américaine. La direction de l'entreprise estime à environ 5% du PNB des Etats-Unis le volume des biens qui, chaque jour, sont censés voyager grâce à ses services. Ses concurrents, Federal Express et la poste américaine en tête, semblent incapables d'absorber la demande: en temps normal, ce sont en effet plus de 80% des transports de colis par voie terrestre et plus de 60% du marché total ­ air et surface ­ qui sont réalisés par UPS. Les 60 000 non syndiqués mobilisés par UPS sont loin de compenser l'absence des Teamsters: l'entreprise estime son activité cette semaine à environ 10% du volume habituel. Au ralenti. Pour des centaines de milliers d'entreprises, la grève se traduit par un ralentissement immédiat de l'activité. Le secteur le plus touché est évidemment celui de la vente par correspondance, particulièrement dynamique aux Etats-Unis, et celui, naissant, du commerce par l'Internet. Le transfert des produits n'est pas virtuel" Les conséquences en amont sont également importantes: UPS est l