New York, de notre correspondant.
Devant le dépôt d'UPS à New York alors que s'engageait, dimanche, la deuxième semaine de grève chez le numéro un de la livraison express, les effectifs devant le piquet de grève sont clairsemés. Mais, pour Richard Maietta, le responsable local du syndicat, pas d'inquiétude: «C'est normal, nous encourageons les grévistes à chercher du travail à temps partiel. Et ils le font. Ainsi le conflit pourra durer plus longtemps: si les grévistes arrivent à tenir financièrement, nous serons en position de force pour tenir aussi longtemps qu'il le faudra.» Chauffeur livreur chez UPS depuis vingt-trois ans, Richard Maietta explique que lui-même a déjà refusé au cours des dernières semaines plusieurs propositions de travail. «Nous sommes expérimentés et nous avons une excellente réputation. En ce moment, de nombreuses entreprises n'arrivent pas à trouver de personnel compétent. Trouver du boulot n'est vraiment pas un problème.» Remonté à bloc. Plusieurs collègues travaillent pour des entreprises de livraison qui n'arrivent pas à satisfaire la demande à cause précisément du conflit avec UPS. Un autre déplace des cartons dans un supermarché. «Ils sont moins payés qu'à UPS, mais au moins ils peuvent joindre les deux bouts.» Encouragé par le syndicat, le mouvement est général et, dans un contexte de quasi-plein emploi le taux de chômage au niveau national est de 4,8% d'après les derniers chiffres , s'avère payant: tandis que l'entreprise accumule les pe