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Libération

France Télécom: prélude à un bras de fer social. La CGT et SUD redoutent une privatisation partielle.

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publié le 27 août 1997 à 7h01

Le dossier France Télécom a fait hier un petit tour de chauffe sur

le circuit de la rentrée sociale. Pique-nique merguez pour la CGT devant le siège de l'opérateur téléphonique, manière de signifier que les vacances syndicales sont finies. Déjeuner plus formel à Bercy, où Christian Pierret, secrétaire d'Etat en charge des télécoms, recevait Michel Delebarre, député-maire de Dunkerque, qui a évoqué sa «mission de concertation» sur l'avenir de l'opérateur téléphonique. Dès potron-minet, Pierret avait reçu le président de France Télécom, Michel Bon. Veillée d'armes, enfin, chez le syndicat SUD, qui prépare une consultation du personnel ­ vers le 10 septembre ­ au cas où.

La privatisation de France Télécom, lancée par l'équipe d'Alain Juppé, avait échoué sur le fil de la dissolution. Lionel Jospin s'était engagé à ne pas la relancer, prévoyant toutefois de consulter le personnel avant toute décision. C'est à Michel Delebarre qu'est revenu de mener ­ en plein mois d'août! ­ cette fameuse consultation. L'ancien ministre a rencontré les syndicats, la direction de France Télécom et celle de Deutsche Telekom, principal partenaire de l'opérateur français, avec lequel un échange croisé de participations a été envisagé. Delebarre remettra son rapport le 5 septembre à Lionel Jospin, après avoir revu les syndicats.

D'ores et déjà, indique un expert gouvernemental à Bercy, «Michel Delebarre a indiqué qu'il était personnellement favorable à une ouverture minoritaire du capital, sous réserve d'