Marseille de notre correspondant
Le sort de la Compagnie marseillaise de réparations (CMR), en dépôt de bilan depuis le mois de mai 1996, devait être définitivement fixé hier après-midi par le tribunal de commerce de Marseille. Il ne le sera que demain soir ou vendredi matin, histoire de laisser aux deux parties en présence une dernière chance de s'entendre sur les termes d'un accord qui n'a jamais pu se dessiner jusqu'ici.
«Si le travail n'a pas repris d'ici jeudi, a indiqué maître Jean-Louis Guasto, l'avocat de la CGT, à l'issue de l'audience, la liquidation de la CMR sera prononcée.» Dans cette hypothèse, outre le licenciement immédiat des 305 salariés de l'entreprise, c'est une nouvelle page de l'histoire industrielle de Marseille qui se tournerait dans la douleur. En dépit des concessions faites la semaine dernière par Christian Pierret, secrétaire d'Etat à l'Industrie, qui garantissait 75 millions de travaux à la CMR contre l'embauche de quarante salariés supplémentaires, le repreneur, la société italo-suisse Marinvest, a refusé de pas modifier son offre.
Désignée le 11 juillet par le tribunal de commerce de Marseille, Marinvest, filiale du huitième armateur mondial, la Mediterranean Shipping Company (MSC), propose depuis le départ de reprendre immédiatement 110 des 305 salariés de l'entreprise marseillaise, puis 40 de plus dans les deux ans et en deux vagues... si le plan de charge le permet. Maître Christian Lestournelle, qui représente Marinvest MSC à Marseille, a répé