Depuis l'annonce de l'arrivée d'Akebono, le fabriquant de plaquette

de freins, le Pas-de-Calais voit des Japonais partout. «Il ne serait pas déraisonnable de penser que cela annonce l'arrivée prochaine de Toyota», se risque, sur un ton prudent, Rémy Chassaignon, délégué général adjoint de Nord-Pas-de-Calais Développement. En soi, l'arrivée à Arras du leader japonais de la plaquette de freins est une excellente nouvelle: 60 emplois vont être créés, avec 250 autres en prévision. Dans la région, tous les signes «positifs» sont scrutés au plus près et interprétés. Premier émoi au printemps de cette année: le Financial Times révèle que Toyota caresse le projet de s'installer à Lens, à quelques kilomètres d'Arras. Information démentie par le PDG de la firme, Hiroshi Okuda: plusieurs sites européens (en Angleterre, en Belgique, dans l'est de la France) sont à l'étude, a-t-il fait savoir, sans pour autant exclure Lens. Personne dans le Nord-Pas-de-Calais ne se réjouit donc outre mesure, les négociateurs japonais ayant pris l'habitude de faire mariner les villes candidates afin de faire jouer la concurrence" mais on commente allégrement le «vrai-faux» démenti.

L'investissement de 130 millions de francs rendu public par Akebono la semaine dernière est venu relancer l'optimisme. Car on s'est alors souvenu qu'en février un autre équipementier japonais, Ogura (n°1 mondial des embrayages pour systèmes de climatisation) avait déjà annoncé son arrivée à Valenciennes, où il compte créer 180 e