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Libération

Prénatal: alertez les bébés. La dégringolade du groupe s'accélère.

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publié le 2 septembre 1997 à 9h51

Pénurie de landaus, de chauffe-biberons et de layette! La rentrée

des familles habituées des rayons bon chic bon genre des magasins Prénatal se fera sous le signe de la disette, puisque depuis presque deux mois, succursales et franchisés (1) ne sont plus approvisionnés. Les vendeurs ne savent ni comment garnir leurs étagères, ni que dire à leur clientèle, car la direction du groupe les maintient dans un flou désarmant.

«On n'a pas vu un seul article depuis la mi-juin», témoigne un franchisé. La responsable d'une succursale confirme: «Il n'y a plus de catalogue depuis deux ans, et maintenant plus aucune livraison. Alors on vend d'autres marques, comme «Z». Mais ce sont des gammes inférieures, ce n'est pas ce que la clientèle de Prénatal vient chercher». Si les difficultés du groupe ne datent pas d'hier, la dégringolade s'accélère. Repris en 1991. Après avoir épuisé en cinquante ans d'existence divers propriétaires, tels Paribas, La Redoute ou Promod, Prénatal échoue en 1991 entre les mains de Philippe Mac Garry et de sa belle-mère Marceline Gans. En mars 1994, le spécialiste de l'habillement des futures mamans et de leur progéniture dépose le bilan. Avec 87 millions de pertes, et un endettement frôlant les 100 millions. Le plan de continuation, avalisé en janvier 1995 par le tribunal de commerce de Pontoise, reste en vigueur, mais le groupe a toutes les peines à rembourser ses dettes, et Philippe Mac Garry semble aujourd'hui désireux de se séparer entièrement de son parc. N