La prochaine ouverture du capital de France Télécom devrait être
officiellement annoncée aujourd'hui par le ministre de l'Economie, Dominique Strauss-Kahn, et le secrétaire d'Etat à l'Industrie, Christian Pierret. Dès vendredi soir, Matignon a jugé «convaincantes» les orientations préconisées par le rapport de l'ancien ministre Michel Delebarre, lequel suggère en particulier la mise sur le marché du tiers du capital de l'opérateur (Libération des 6 et 7 septembre).
L'objectif semble être de permettre à France Télécom de s'introduire en Bourse (à Paris et à New York) avant la fin de l'année. Dans l'entourage du PDG, Michel Bon, on indique que, «techniquement», rien ne s'oppose à ce que le processus soit lancé «dès le mois d'octobre». L'opérateur se tient prêt à lancer sa campagne de promotion à tout moment, ayant pris soin de réserver des espaces publicitaires sur un calendrier courant jusqu'à la fin de l'année. France Télécom devrait profiter, mercredi, de la présentation de ses résultats du premier semestre pour lancer officiellement les opérations.
Les syndicats, eux, l'ont plutôt mauvaise. Dès vendredi, les quatre principales organisations de l'opérateur (CGT, Sud-PTT, CFDT et FO) ont manifesté leur hostilité à toute privatisation, «même partielle». La CGT a répété qu'«on n'a jamais vu des investisseurs privés se contenter de strapontins», et qu'une «logique de rentabilité financière à tout crin» présiderait immanquablement à l'arrivée de capitaux privés, prélude à une priv