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Libération

L'Allemagne carbure au diesel. Les constructeurs vantent ses qualités écologiques.

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publié le 11 septembre 1997 à 9h18

Une odeur de gazole flotte sur Francfort. Les pics de pollution et

les particules cancérigènes n'y changent rien: le progrès, c'est le diesel. Du moins pour les constructeurs exposants, loin d'abandonner le carburant incriminé.

Ferdinand Piëch, patron de Volkswagen, y croit, tout comme ses collègues de Mercedes, Saab, Jaguar et BMW. «Le problème des émissions polluantes sera réglé dans les années à venir grâce aux moteurs Diesel» assène-t-il. Soit. Selon ses ingénieurs, Volkswagen serait même le seul constructeur prêt à répondre aux normes antipollution en vigueur dès l'an 2000. Le diesel pour tous serait donc la meilleure réponse à l'air nauséabond. «D'autant plus, ajoute-t-il, que ces moteurs consomment moins que les blocs essence.»

C'est que les marques d'outre-Rhin ont promis, juré à leurs instances fédérales de concocter des moteurs consommant moins de 3 litres/100 km avant la fin du siècle. Une tâche délicate avec les propulseurs à essence. Le trois cylindres Opel lancé en début d'année descend à peine sous la barre des cinq litres; quant au nouveau moteur Mitsubishi, censé s'approcher des 3 litres mythiques, son exploitation est entourée d'un épais écran de fumée. Du coup, VW s'engouffre dans la brèche avec un diesel à injection directe qui revendique 3,6 litres pour une centaine de kilomètres.

L'injection directe, c'est le nouveau Graal de l'automobile. Tout le monde s'y colle et même Renault, dont le gazole n'est pas la spécialité, en équipe sa Mégane. Tout le monde,