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Libération

SUD sort les urnes à France Télécom. Le syndicat appelle le personnel à voter pour ou contre la privatisation.

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publié le 12 septembre 1997 à 9h14

Une opération «illégitime» et «peu crédible» pour le président de

l'entreprise. Une initiative «qui ne ferait que différer de plusieurs semaines des décisions qui s'imposent», a estimé le gouvernement. Un procédé contestable pour la quasi-totalité des syndicats. Et pourtant, depuis mardi, la fédération SUD-PTT fait voter le personnel de France Télécom à travers le pays. Bien décidée à prendre au mot le Premier ministre, Lionel Jospin, qui avait, un peu vite, évoqué une «consultation du personnel» sur l'ouverture du capital.

Arcueil, 7 h 30 hier matin, un des grands centres techniques de France Télécom. Avant d'embarquer à bord de leurs camionnettes bleues, les agents défilent devant des urnes disposées dans le hall d'entrée. Trois bulletins au choix: «pour» ou «contre» la «privatisation par l'ouverture du capital», ou «ne se prononce pas». Pas d'huissier en vue. «C'est exceptionnel, s'excuse Pierre Khalfa, secrétaire fédéral de Sud. La grande majorité des votes que nous organisons se font sous contrôle d'huissier.»

Entre cafétéria et cantine. En milieu de matinée, les urnes déménagent vers le neuvième étage, entre cafétéria et cantine. Comme sur d'autres sites, Sud a reçu ici le renfort de militants CGT. Difficile d'aller déjeuner sans émarger sur les listes. Les responsables des deux syndicats, plantés contre la rampe de l'escalier, interpellent leurs collègues. Le personnel répond volontiers à l'invitation, mais sans illusions. Jean-Jacques (syndiqué FO) participe au vote «po