Le compte à rebours est lancé. A J-105 de l'ouverture du marché des
télécommunications à la concurrence, les opérateurs se calent dans les starting-blocks. Cegetel, dont la campagne de pub envahit écrans télé et panneaux d'affichage, engage les hostilités. Le PDG de la Générale des eaux, Jean-Marie Messier, a présenté les activités de la filiale communications. Communications interurbaines, téléphonie mobile, Internet: tous les terrains se prêtent à une concurrence qui s'annonce acharnée.
Le réseau de mobiles de Cegetel, SFR, qui a annoncé de nouveaux tarifs lundi, se vante de détenir 40% de parts de marché, contre 49% pour Itinéris (France Télécom) et un petit 7% pour Bouygues. Dans le multimédia, Cegetel chasse déjà sur les terres de l'opérateur public, chargé du «service universel» dans lequel pourrait être inclus l'accès à l'Internet dans l'Education nationale. Jean-Marie Messier compte proposer des services couplés avec le câble et Internet, et lance, dès le 26 septembre, un site web «Cegetel.edu». Il «hébergera gratuitement tous les sites d'établissements scolaires, ou d'enseignants». De plus, les 500 premières écoles qui le demanderont bénéficieront d'un an d'accès gratuit à l'Internet, à condition d'être raccordées au réseau câblé de la Générale. Sur le réseau de téléphone, Cegetel veut casser le monopole des infrastructures dont dispose France Télécom, et qui «vassalise les nouveaux entrants». Pour gagner son indépendance, l'opérateur privé s'est allié à la SNCF dans