Lille, de notre correspondant.
Solution simple et facilement applicable.» René Cuisse, PDG de la société béthunoise Pirep, ne s'embarrasse pas avec des raisonnements compliqués. Depuis quatre ans, celui qui est aussi président de la chambre de commerce de Béthune n'a qu'un souci: convaincre que la solution au chômage de longue durée est sous nos yeux, ou plus exactement sous ceux des comptables. Sa proposition tient en quelques mots: «Transformer l'assurance chômage en emploi à durée indéterminée.» «Les cotisations au régime d'assurance chômage des salariés n'ont d'autre résultat que d'assister les exclus de notre société en les laissant en dehors de toute vie normale, professionnelle et familiale», explique-t-il. Aussi propose-t-il que la part employeur et salariale, respectivement de 3,97% et de 2,30% en moyenne, des cotisations chômage soit reversée par l'Unedic à l'entreprise dans la mesure où celle-ci s'engage à créer des emplois. Un système, qui selon René Cuisse, permettrait de créer immédiatement 1 350 000 emplois. Un chômeur embauché par ce biais, payé au Smic, coûterait 96 000 francs par an. Sachant que la «manne» de l'assurance chômage touchée par les Assedic équivaut à environ 130 milliards de francs, René Cuisse fait le rapport des deux et obtient ce score 1 350 000 emplois. «Bien entendu, il ne s'agirait pas de faire n'importe quoi. Tout reversement des cotisations chômage à une entreprise devrait faire l'objet d'une convention précise avec l'Unedic», précise R