A la question les cadres peuvent-ils travailler moins? Marc
Brugière, directeur d'EDF-GDF services à Arras (850 personnes) répond oui et le prouve. Témoignage d'un «dirigeant exception». «Je ne m'éternise pas au travail: 9-19 heures c'est mon maximum. Certains de mes collaborateurs commencent plus tôt et finissent plus tard, ce qui est sans doute plus paradoxal pour eux que pour moi qui fonctionne comme ça depuis des années. J'ai pris l'habitude de compacter mon travail. J'ai un tableau de bord trimestriel avec onze thèmes et, en face de chacun, le temps qu'idéalement je voudrais pouvoir y consacrer: 15% pour animer l'équipe de direction, autant pour les relations clients. 0% pour faire le travail des autres sauf si j'en ai envie, ou faire des choses inutiles. Tous les trois mois donc, je décortique mon agenda du trimestre précédent et je relève les dérapages. Par exemple, les activités inutiles représentent encore 12% de mon temps, mais je me suis amélioré depuis neuf mois que je suis ici. Au début, j'ouvrais mon courrier. Cela me prenait une heure à une heure et demie. Maintenant je laisse ça à mon assistante qui dispatche les informations. J'ai aussi limité mon nombre de rendez-vous quotidiens, mais cette gymnastique nécessite pas mal de doigté pour ne froisser personne. Tout le monde veut toujours parler au chef, alors qu'il n'est pas toujours le bon interlocuteur. Je n'assiste pas non plus à toutes les réunions auxquelles je suis convié. Je trie les propositions. J'acce