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Libération

A travail partiel, salaire très partiel. Selon l'Insee, les rémunérations sont, à durée égale, inférieures de 26% à celles des salariés à temps complet.

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publié le 1er octobre 1997 à 11h06

Le temps partiel, en France, a une image négative. Et si l'on

considère les salaires que perçoivent les salariés concernés, cela n'a rien d'étonnant. L'enquête que vient de publier l'Insee confirme en tous points la bonne vieille image d'Epinal des salariés à temps partiel: ce sont en grande majorité des femmes (74%) qui occupent des postes à bas niveau de qualification. La moitié sont des employés et un quart sont des ouvriers. Ils se concentrent dans de petits établissements. Et ils travaillent le plus souvent dans des secteurs à faibles rémunérations, comme celui de la formation-santé-action sociale (33%), l'hôtellerie et la restauration (26,5%), le commerce (20%), les services aux entreprises, le nettoyage (17%). La précarité y est chez eux plus développée que chez les salariés à temps complet. Les contrats à durée déterminée y sont plus nombreux et les interruptions d'activité en cours d'année plus fréquentes aussi. Corollaire de tout cela: les salariés à temps partiel, c'est-à-dire les gens qui travaillent moins de 32 heures hebdomadaire ou de 136 heures par mois, se situent au bas de l'échelle salariale. Ils gagnent en moyenne 5 095 francs bruts par mois contre 12 955 francs pour les salariés à temps complet. On pourra prétendre que cet écart est normal puisqu'ils travaillent moins d'heures. Et cela pourrait l'être si c'était là la seule explication. Or, ça ne l'est pas. Les statisticiens de l'Insee, qui ont extrapolé sur un temps complet, ont constaté qu'à volume