Lorsqu'elles ont reçu les derniers résultats du sondage Médiamétrie Paris Ile de France, certaines radios musicales ont failli s'étrangler. Leurs résultats avaient largement baissé ou alors effectué des bonds par rapport à la vague précédente et par rapport à 1996(1). Voltage FM et Radio Nova ont aussitôt remis en cause la méthode d'enquête de Médiamétrie, l'institut de sondage qui détient le monopole en matière d'audience radio. Voltage FM, la station dance, qui appartient majoritairement à Gérard Louvin, le directeur des divertissements à TF1, a déposé un recours devant le tribunal de commerce de Paris. Mardi, celui-ci a accédé à sa demande en nommant un expert chargé entre autres «d'évaluer l'éventuel préjudice subi» et d'étudier les méthodologies empoyées par Médiamétrie. Nova s'est contentée pour sa part de réclamer une réflexion sur la mesure des radios.
L'enjeu est de taille: les recettes publicitaires des stations dépendent du nombre d'auditeurs. «Si les chiffres sont incohérents, Médiamétrie ne devrait pas avoir le droit de les sortir, dénonce Yann Travaillé, actionnaire de Voltage. Médiamétrie, c'est le droit de vie et de mort sur une entreprise.» Il est d'autant plus à l'aise pour en parler que les résultats incriminés montrent une fabuleuse progression de Voltage sur Paris, et une baisse sur l'Ile-de-France: «Ces résultats nous profitent mais ce n'est pas cohérent. Notre public a toujours été en banlieue». «Les résultats des