Les conseils d'administration consanguins tels que les décrivent
Michel Bauer et Benedicte Bertin-Mourot (lire ci-dessus) sont peut-être en train de vivre leurs dernières belles années! Pour le plus grand profit des chasseurs de tête. Aux Etats-Unis, où les règles d'indépendance des «gouvernements d'entreprise» sont plus strictes, des cabinets de recrutement se sont fait une spécialité de la chasse à l'administrateur. Et l'Europe commence à s'y mettre. Tous les grands cabinets de la place le confirment. A Paris, les Russel Reynolds, Mercator et autres Heidrick & Struggle ont déjà été contactés par quelques grands groupes soucieux de «recruter» des administrateurs à l'extérieur de leur cercle habituel. Dans un premier temps, l'initiative est moins venue de sociétés françaises que de groupes internationaux américains ou anglais soucieux de diversifier l'horizon géographique et culturel des membres de leur conseil. Mais une petite (r)évolution est malgré tout à l'oeuvre dans l'Hexagone. De là à dire, comme Philippe Saint-Geours, de Heidrick & Struggle, que «c'est la fin du conseil d'administration dormant», il y a un pas qui mettra peut-être plusieurs années avant d'être franchi.
Que les choses soient dites une bonne fois pour toutes: un administrateur ne se recrute pas comme un directeur commercial. Il s'approche. On court après du gibier de haut niveau. Un président de groupe, voire un directeur général de division. Quelqu'un qui a déjà l'expérience d'un ou plusieurs consei