New York, de notre correspondant
Bill Gates ne se laissera pas manger tout cru. Lundi, le département américain de la Justice demandait à un tribunal d'obliger Microsoft à modifier ses pratiques actuelles de distribution d'Explorer, son logiciel de navigation sur l'Internet. L'entreprise a aussitôt annoncé son intention de contre-attaquer. Sur le principal reproche formulé par les autorités américaines l'intégration d'Explorer au sein de la nouvelle version de Windows, le système d'exploitation de Microsoft installé sur environ 90% des PC les responsables de Microsoft jurent de leur bonne foi. Rien ne nous interdit, disent-ils, d'améliorer Windows en y ajoutant de nouvelles fonctions comme, par exemple, un outil de navigation sur le Net. Le problème, selon eux, vient du fait que les responsables du département de la Justice ne comprennent pas le fonctionnement de leur industrie. Chez Netscape en revanche, qui commercialise le principal concurrent d'Explorer, on se félicite de cette décision. «Microsoft a commis des actions illégales et devra en assumer les conséquences», estime Peter Harter, un des conseillers juridique de Netscape. La bataille devant les tribunaux promet toutefois de durer. Et Microsoft a les moyens d'y faire face: le quotidien San Jose Mercury News a calculé que l'entreprise avait suffisamment de cash pour payer pendant vingt-six ans l'astreinte d'un million de dollars par jour à laquelle les aurorités américaines veulent la faire condamner. Le débat s