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Libération

Greenspan tire la leçon du krach. Le patron de la banque centrale américaine évoque un choc salutaire.

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publié le 30 octobre 1997 à 10h57

New York, de notre correspondant.

En s'inquiétant à la fin de 1996 de «l'exubérance irrationnelle» des marchés financiers, le président de la Réserve fédérale (Fed), Alan Greenspan, avait dressé le tableau annonçant la tempête qui a ébranlé les marchés financiers mondiaux ces derniers jours. Hier, dans un discours prononcé devant le Congrès américain, il est revenu sur les événements récents en donnant ­ fait totalement inhabituel pour le président de la banque centrale américaine ­ son point de vue sur l'évolution à court terme des cours de Bourse. «Même après le rebond des 24 dernières heures, le déclin des Bourses aux Etats-Unis et dans le reste du monde a laissé les investisseurs un peu moins riches qu'ils l'étaient il y a une semaine et les entreprises confrontées à un coût du capital plus élevé. Pourtant, sauf à imaginer une série de déclins consécutifs sur l'ensemble des Bourses, il y a des chances qu'on regarde, dans quelques années, le krach de 1997 comme un événement salutaire: le repli du marché au cours des derniers jours est un facteur qui devrait nous aider à prolonger l'expansion économique qui dure (aux Etats-Unis) depuis six ans et demi.» L'examen de la situation en Asie ne justifie pas non plus, selon lui, d'alarmisme particulier dès lors que l'on se place sur le long terme et qu'on regarde l'économie réelle plutôt que les soubresauts des marchés. Pour Alan Greenspan, c'est dans l'overdose des capitaux qui ont afflué des Etats-Unis, de l'Europe et aussi du