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Libération

New York, des actions pour la retraite. L'agence du courtier discount Charles Schwab ne désemplit pas.

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publié le 31 octobre 1997 à 11h01

New York, de notre correspondant.

Dix heures trente, hier matin. Depuis le début de la semaine, l'agence du World Trade Center de Charles Schwab, un courtier «discount» spécialisé dans la clientèle des investisseurs individuels, ne désemplit pas. Parmi eux, Charly Green, un employé de maintenance en bleu de travail, un talkie-walkie dépassant de sa poche. «Mes chefs peuvent toujours m'appeler et je continue de bosser», explique-t-il après avoir passé un ordre d'achat pour des actions américaines. «Des grosses entreprises connues. Comme ça, je sais où je mets les pieds.» Un employé, cravate et chemise blanche, entre à son tour. Il dit avoir pris une pause de cinq minutes ­ sa veste est restée au bureau ­ pour venir déposer un chèque de 100 dollars sur son compte. «Je ferai le reste par téléphone», affirme-t-il avant de filer. Au comptoir, un homme d'une cinquantaine d'années remplit un formulaire au nom de son fils. «Pour ses 18 ans», explique-t-il au vendeur. L'agence est dirigée par Martin Skea, dont le métier, économiste spécialiste d'économie urbaine, ne le prédestinait pas forcément à ça. Le plus frappant, commente-t-il, est le nombre de nouveaux clients qui viennent ouvrir un compte. «Trois fois plus qu'en temps normal, estime-t-il. Ces nouveaux venus sont arrivés lundi, alors que le marché était en pleine dégringolade. Ils veulent profiter de la baisse pour acheter.» Lundi, la demande était telle du côté des clients existants (40 000 pour cette seule agence) que les c