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Libération

Encore plus de contrôles pour plus d'avions. La communauté internationale imposera des audits aux compagnies aériennes.

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publié le 15 novembre 1997 à 12h09

L'avion demeure le moyen de transport le plus sûr; des 1,35 milliard

de passagers enregistrés en 1996, 2 336 sont morts dans 80 accidents. Mais la déréglementation, la privatisation, la concurrence entre compagnies aériennes et surtout le doublement du trafic que l'on prévoit d'ici 2012 ont poussé les responsables de l'Organisation de l'aviation civile internationale (Oaci) à tenir cette semaine une réunion extraordinaire à Montréal. Les représentants de 185 pays membres de ce satellite de l'ONU étaient présents.

Jamais depuis la création de l'OACI, en 1944, la sécurité ­ pourtant au centre des missions de l'organisme ­ n'avait fait l'objet d'une telle concertation. Seules les questions de sûreté face au terrorisme avaient, au début des années 70, suscité un tel rassemblement. Mais le choc sur l'opinion publique des accidents du DC 9 de Value Jet en Floride et du Boeing de la TWA à la veille des JO d'Atlanta, et le pronostic d'un accident majeur par semaine dès le début du prochain millénaire ont fini par inquiéter l'OACI.

Transparence. Les recommandations adoptées à Montréal marquent une étape importante dans la solidarité internationale en matière de sécurité aérienne. Désormais, les contrôles sur les avions seront obligatoires et leurs résultats accessibles à la totalité des pays membres de l'organisme.

il y a un an, l'OACI avait mis sur pieds un programme de supervision de la sécurité aérienne mais en avait rapidement mesuré les limites; c'est sur une base volontaire que le