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Interview

Henri Dou a créé un diplôme d'information stratégique et de veille technologique: «Apprendre à rechercher, traiter et hiérarchiser».

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publié le 17 novembre 1997 à 12h15

Henri Dou est professeur et directeur du CRRM, un centre de

recherche basé à Marseille qui a créé il y a quelques années un DEA d'information stratégique et de veille technologique.

Pourquoi avoir créé un cycle de formation à la veille technologique?

C'est un nouveau métier qui requiert une méthodologie assez proche de celle du renseignement classique. Il faut apprendre à rechercher, traiter, et hiérarchiser l'information avant qu'elle ne se transforme en décision. Le DEA que nous avons créé à Marseille traite de ces questions. Il existe aussi désormais un peu partout des DESS qui forment à la veille technologique.

Y a-t-il, dans les entreprises une demande pour ce type de formation?

Cela vient progressivement. Depuis que les barrières géographiques sont tombées, les entreprises sont engagées dans une course de vitesse à l'information sur leurs concurrents, et les évolutions technologiques. Le temps s'est en outre considérablement raccourci entre le moment où un produit est conçu dans un laboratoire et celui où il est fabriqué en usine. S'ajoute désormais le commerce électronique qui va tout bouleverser. Cela dit, les entreprises ont encore tendance à confier leur veille technologique à leurs services de documentation. Mais à moins que ceux-ci aient reçu une formation spécifique, c'est une erreur. Car les documentalistes sont généralement plus habitués à recueillir qu'à rechercher l'information qui se transformera ensuite en action.

Toutes les entreprises ont-elles vraiment besoi