Rectificatif
Une erreur de transcription s'est glissée dans le tableau intitulé «Les trois crises de la croissance en France depuis dix ans», publié hier en page 18. La crise monétaire de 1992-1993 s'est accompagnée d'une forte hausse des taux d'intérêt, et non d'une baisse.
Quand un ministre des Finances se sent obligé de préciser, tous les deux jours, que «la croissance est solide», il n'est pas absurde de se demander pourquoi. Y aurait-il quelque chose qui cloche? «J'ai confiance dans un taux de croissance de 3% pour notre économie l'année prochaine», clame Dominique Strauss-Kahn sur tous les tons. Les prévisions du gouvernement «ont d'ailleurs été récemment confirmées par le FMI», insiste-t-il.
Mais voilà: certains économistes soupçonnent DSK de pratiquer la méthode Coué. Ils prédisent un ralentissement plus ou moins brutal de l'activité en 1998. «Les menaces s'accumulent sur la croissance française», prévient Philippe Brossard, directeur de la recherche chez ABN-Amro Finance. Le service de la recherche de la Caisse des dépôts vient de publier un dossier dont le titre est tout un programme: Pourquoi il ne faut pas être trop optimiste pour la croissance française en 1998. Jean Peyrelevade, patron du Crédit Lyonnais, tient des propos assez semblables: la prévision de croissance du gouvernement, écrit-il dans un rapport au Conseil économique et social, est «peut-être un peu optimiste».
La fin de la baraka. Pas de mystère là-dessous, mais un simple constat: entre la crise des pa