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Libération

Le coréen Daewoo zappe la Lorraine. Le groupe suspend le projet de construction d'une usine de tubes cathodiques.

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publié le 29 novembre 1997 à 13h04

«Nous abandonnons pour le moment notre projet d'usine de tubes

cathodiques en Lorraine, mais ce n'est pas à cause du débat actuel sur les 35 heures hebdomadaires en France», a tenu à préciser à Libération la direction de Daewoo à Séoul, par la voix de Kim Min-Joong, l'un de ses porte-parole. Au siège coréen, on confirme donc la rumeur de la suspension du projet. Mais on dément catégoriquement que celle-ci soit dictée par les nouvelles contraintes législatives, comme on l'entendait dire dans les couloirs du conseil régional de Lorraine. Rumeurs d'ailleurs relayées à l'AFP par le député maire RPR de Thionville, Jean Marie Demange. Vent mauvais. Au moment où tous les chaebols (conglomérats) coréens annoncent des plans d'économie en raison de la crise financière, Daewoo qui s'en sort plutôt mieux que les autres, explique que sa décision concernant l'usine de Thionville répond uniquement à des considérations industrielles. «Nous avons décidé de ne plus faire cet investissement car nous venons d'acquérir Korea Electronic Glass, une usine en Corée qui a la même activité. Nous serons prêts à étudier la possibilité d'ouvrir une usine de tubes cathodiques en Europe lorsque le climat actuel en Corée aura changé.» Dont acte.

En mars, Bae Soon-Hoon, le PDG de Daewoo Electronics, avait organisé une conférence de presse en compagnie de Franck Borotra, alors ministre de l'Industrie, pour annoncer que 1,74 milliard de francs seraient investis dans ce projet. L'usine, située à Thionville, deva