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Libération

La Corée traîne les pieds avant de signer. Malgré sa réticence, Séoul est sur le point d'accepter le plan du FMI.

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publié le 2 décembre 1997 à 15h00

Séoul, de notre correspondant.

On est tout près d'un accord à Séoul entre le Fonds monétaire international (FMI) et le gouvernement sud-coréen. Tellement près que les médias coréens ont annoncé un peu trop vite que le plan d'aide financière était ficelé. Mais hier soir, les deux parties n'avaient pas encore réussi à se mettre d'accord sur les objectifs en matière de croissance du PIB et sur la façon de traiter les banques coréennes les plus mal en point.

A quinze jours de l'élection présidentielle, le gouvernement de Séoul ne peut pas se permettre d'accepter trop facilement les douloureuses réformes demandées par les émissaires du FMI. Le gouvernement de Kim Young-sam veut montrer que c'est la mort dans l'âme qu'il va signer les préconisations des experts étrangers et que tout a été tenté pour en alléger les effets sur le pays.

Cauchemar. Le FMI prévoit un taux de croissance de 2,5% pour l'année 1998 et table sur un taux de chômage de 6%. Des estimations que le gouvernement sud-coréen n'avait jamais imaginées, même dans ses pires scénarios catastrophes. Par rapport à 1997, les chiffres sont inversés: la croissance est proche de 6% et le chômage plafonne à 2,5%. Il faut remonter à l'année 1967 pour trouver un taux de chômage de plus de 6%. Une époque où le pays était encore majoritairement rural et où les chaebols (conglomérats) n'existaient pas encore. Avant l'industrialisation à marche forcée opérée sous le règne musclé du général Park Chung-hee.

Le gouvernement refuse aussi d