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Libération

Séoul accepte les exigences du FMI. Le pays ouvrira son marché... contre 55 milliards de dollars.

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publié le 4 décembre 1997 à 15h09

Séoul, de notre correspondant.

Au terme de dix jours de discussions tendues et d'une ultime négociation qui a duré hier quatorze heures, la Corée du Sud et le Fonds monétaire international (FMI) ont annoncé qu'ils s'étaient mis d'accord sur les modalités et l'ampleur du plan de sauvetage de l'économie coréenne. Michel Camdessus, le directeur du FMI, a annoncé lui-même la nouvelle hier à Séoul.

Pour son volet financier, le prêt à la Corée va se monter à un total d'environ 55 milliards de dollars. Du jamais vu dans les annales du Fonds monétaire. Celui-ci apportera 21 milliards, la Banque mondiale, 10 milliards, et la Banque asiatique de développement, 4 milliards. Michel Camdessus a annoncé ensuite ce qu'il appelle «la deuxième ligne de défense» dotée de 20 milliards de dollars, apportés par sept pays riches (Etats-Unis, Canada, Japon, Allemagne, France, Grande-Bretagne, Australie). La première enveloppe devrait arriver à Séoul avant la fin de la semaine, pour permettre de stabiliser la monnaie, en chute libre depuis dix jours. La seconde est une réserve de sécurité.

Bien entendu, le plan du FMI comprend aussi un certain nombre de mesures de restructurations de l'économie coréenne, dont le détail sera rendu public une fois que les pays administrateurs de l'organisation les auront approuvées, aujourd'hui ou demain. Mais déjà hier soir, la presse de Séoul a annoncé la couleur. Si l'on en croit le Korea Herald, en quelques heures, Michel Camdessus aurait réussi à imposer à la Coré