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Libération

Chômeurs: Aubry pioche dans sa hotte. La «prime de Noël» ne sera accordée qu'aux plus démunis.

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publié le 26 décembre 1997 à 14h32

Avec un temps de retard sur le calendrier de l'avent, Martine Aubry

est prise d'une envie de jouer les mères Noël. Le problème, c'est qu'elle n'a pas grand-chose dans sa hotte. En réponse aux occupations d'Assedic par des chômeurs, qui réclament une «prime de fin d'année» de 3 000 F, la ministre de l'Emploi et de la Solidarité a envoyé mercredi des instructions à une dizaine de préfets ­ ceux qui ont une Assedic occupée dans leur département ­ pour leur demander de régler les situations les plus dramatiques.

Il ne s'agit donc pas de donner 3 000 F à tout le monde. Simplement, les préfets en question sont priés de faire le point sur les «cas de détresse sociale» avec l'ANPE et les associations de chômeurs. Ils devront ensuite réunir les organismes qui disposent de fonds sociaux (Assedic, caisses d'allocations familiales, conseils généraux) afin de vérifier s'il ne reste pas dans les caisses de l'argent à distribuer en cette fin d'année.

Les associations de chômeurs et la CGT se contenteront-elles de cette procédure? C'est peu probable. Hier soir, les occupations se poursuivaient dans une quinzaine d'Assedic, dont plusieurs dans les Bouches-du-Rhône, fer de lance du mouvement. Serge Havet, un des animateurs d'AC! (Agir ensemble contre le chômage) dans le Nord-Pas-de-Calais, qualifiait d'«avancée insuffisante» la démarche de Martine Aubry et indiquait que l'occupation de l'Assedic d'Arras, commencée le 15 décembre, allait continuer.

Justification. Au ministère de l'Emploi, on répon