Ancien avocat proche du parti républicain il avait défendu le
comité pour la réélection de Nixon le juge Thomas Penfield Jackson, 60 ans, a été nommé par Ronald Reagan en 1982 comme magistrat fédéral. On se souvient à Washington du tollé déclenché à cette époque par son appartenance à un country club qui n'acceptait pas les Noirs. Mais, cette tempête passée, d'autres polémiques ont suivi et, au total, le juge Jackson qui a, depuis, présidé plusieurs procès médiatiques, s'est forgé une réputation peu enviable dans l'univers judiciaire de la capitale fédérale. L'an dernier, une enquête menée par le magazine Washingtonian auprès de dizaines d'avocats et de juristes l'avait élu «pire juge» de la ville, un classement justifié selon le magazine par sa «dureté», son caractère «tyrannique» et sa «méconnaissance de la loi». «C'est l'un des juges les moins respectés du système fédéral», soulignait le magazine. Un an plus tôt, un autre journal de Washington, The Legal Times le décrivait comme l'un des juges «les plus lents» de la ville. En 1987, le magistrat Jackson a condamné un ancien collaborateur de Reagan, Michael Deaver, à 100 000 dollars d'amende pour avoir menti sous serment au sujet de ses activités de lobbying. C'est encore lui qui en 1991 avait envoyé Marion Barry, le maire noir de Washington, en prison pour possession de crack, la peine maximale au regard du verdict (lors du procès il avait refusé l'accès de la salle d'audience au leader noir Louis Farrakhan de crainte q