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Libération

Les chômeurs d'Arras forcent la préfecture. Certaines familles ont obtenu une aide exceptionnelle de 2000 francs.

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publié le 30 décembre 1997 à 14h41

Arras, envoyé spécial.

La manifestation des chômeurs qui occupent l'antenne Assedic d'Arras depuis quinze jours a surpris hier par sa violence. Conduits par AC! (Agir ensemble contre le chômage) et la CGT, quelques dizaines de manifestants ont pris d'assaut la préfecture en fin d'après-midi, détruisant grilles et portes d'entrée. Des actes qui ont provoqué quelques remous au sein de la délégation de la CGT, opposée à «une violence inutile». Deux cents manifestants étaient partis de l'Assedic en tout début d'après-midi dans une ambiance tendue, chacun craignant une intervention imminente des forces de l'ordre pour faire évacuer les lieux.

L'ultimatum du préfet a en effet expiré dimanche soir. Une menace qui n'a pas fait fléchir la détermination de Jean-Marie Honoret, le leader départemental d'AC!: «Tant que nous pourrons tenir, nous tiendrons. De plus en plus de gens nous apportent leur soutien. C'est pour nous un signe que notre combat est juste.» AC! et la CGT ont été reçus après la manifestation par Daniel Cadoux, le préfet du Pas-de-Calais, qui leur a renouvelé son refus d'octroyer une prime de 3 000 francs à tous les chômeurs. Toutefois, à l'issue d'une réunion, quelques heures auparavant, avec tous les organismes sociaux du département, le représentant de l'Etat a décidé d'apporter une aide d'environ 2 000 francs à un tiers des 259 familles nécessiteuses dont les cas lui avaient été soumis la semaine dernière.

Tout en souhaitant que cette aide ne soit pas inférieure à 20