Menu
Libération

L'auto française n'a pas fini de payer la «juppette». Les exportations compensent le bilan noir de 1997.

Article réservé aux abonnés
publié le 3 janvier 1998 à 17h40

C'est la plus mauvaise année depuis" 1975! Les ventes de voitures

particulières en France ont plongé de 19,7% en 1997. Sur l'ensemble de l'année dernière, seuls les mois de novembre (+7%) et de décembre (+7,9%) ont vu les ventes d'automobiles orientées à la hausse par rapport à 1996. Selon les chiffres divulgués vendredi par le CCFA (Comité des constructeurs français d'automobiles), les ventes de voitures particulières ont atteint 1,713 million d'unités en 1997. Tous les constructeurs ont été, à des degrés divers, frappés par la morosité du marché hexagonal. Chez les Français, Renault a enregistré une baisse de 17,5% de ses ventes, pendant que Peugeot (-23,1%) et Citroën (-20%) reculaient légèrement plus vite que la moyenne du marché. Tous les constructeurs étrangers ont dégringolé. Ainsi, le groupe Volkswagen a vendu 11,3% de voitures en moins qu'en 1996, un score plutôt honorable par rapport à Ford (-16%), General Motors-Opel (-25,1%), ou encore au groupe Fiat (-34,1%). Quant à l'ensemble des marques japonaises, elles ont affiché un recul de 23% pour l'ensemble de l'année. Certes, depuis déjà plusieurs mois, de nombreux experts prévoyaient une mauvaise année 1997. Mais les plus pessimistes tablaient sur un recul d'environ 10%, à près de 1,9 million de véhicules vendus. Tous sont donc aujourd'hui surpris par l'ampleur de la récession, qui relègue le millésime 1997 à un rang particulièrement mauvais. La chute du marché automobile français s'explique, selon le CCFA, par les