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Libération

Que sont-ils devenus? Christian Blanc gonfle les chiffres du chômage. L'ex-PDG d'Air France a six mois pour trouver un emploi.

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publié le 3 janvier 1998 à 17h39

Depuis qu'il a quitté la présidence d'Air France, le 12 septembre,

Christian Blanc hante de son ombre imposante la vie politico-industrielle française, sans jamais se matérialiser. Ultrasecret par nature, l'ancien PDG gère son «chômage» à sa façon; il aime qu'on parle de lui mais ne s'incarne nulle part. En l'espace de trois mois, son nom est revenu à plusieurs reprises pour des nominations dans de grandes entreprises: à la tête d'Havas en remplacement de Pierre Dauzier, à la Générale des eaux (CGE) aussi, mais surtout à la présidence d'Airbus comme successeur de Jean Pierson. Aucune de ces trois hypothèses ne s'est concrétisée. L'actuel PDG d'Havas semble bien accroché à son fauteuil et Noël Forgeard, l'ancien patron de Matra lui a soufflé la présidence d'Airbus. Le gouvernement ne souhaitait pas voir venir à la tête du consortium européen celui qui avait claqué la porte d'Air France après avoir joué les fortes têtes. Reste la Générale des eaux. «Mais les rumeurs sont les rumeurs, commente-t-on à la Compagnie. Et tant que rien n'est fait"» Donc Christian Blanc cherche toujours un poste. Et attendant il s'occupe. Discrètement, comme à son habitude. Il fait l'administrateur aux conseils d'administration de Carrefour et Cap-Gemini, deux groupes où il a été désigné quelques semaines après son départ. Cela fait des relations et quelques jetons de présence. A Air France, ses visites sont parcimonieuses. Le 19 décembre, il a fait le déplacement jusqu'au siège de Roissy pour rem