Au bout de trois semaines d'occupation des antennes Assedic et, à
Paris, d'un centre d'action sociale, les associations de chômeurs ont décroché la timbale, grâce à Jean-Claude Gayssot. Vendredi soir, le ministre des Transports a en effet satisfait une revendication presque aussi vieille que le chômage: l'aide au transport des demandeurs d'emploi en Ile-de-France.
Le ministre, qui recevait les associations en pointe dans ce mouvement, leur a annoncé qu'il allait demander aux transporteurs parisiens de prendre en charge la moitié du coût de la Carte orange pour les chômeurs franciliens. Ceux-ci se verraient remettre un carnet de «chèques-mobilité» d'une valeur unitaire de 50 F, soit l'équivalent de 1 400 F par an. Tous les demandeurs d'emploi y auront droit à condition d'avoir déjà connu un trimestre d'indem-nisation, ce qui correspond au premier cran de l'allocation unique dégressive servie par l'Unedic. Les chômeurs en fin de droit (RMI, ASS) et les moins de 26 ans ne seraient pas exclus de la mesure. «Cela représente environ 80% de la population concernée, soit 270 000 personnes, explique-t-on au ministère des Transports. En prenant en charge la moitié du coût de la Carte orange (deux zones, ndlr), nous voulons aligner les chômeurs sur les salariés dont les employeurs prennent à leur charge 50% du coupon.» On se rappellera, en passant, que c'est un autre ministre communiste, Charles Fiterman, qui institua cet avantage pour les salariés de la région parisienne. Pourquoi seu