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Libération

Tabac: nouvelle hausse de la pompe a finances. Hausse de 3,7% aujourd'hui. Depuis 1991, le prix moyen du paquet de cigarettes a presque doublé.

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publié le 5 janvier 1998 à 17h41

Depuis ce matin, la visite au buraliste est encore un peu plus

douloureuse que d'habitude pour les fumeurs qui n'ont pas renoncé à leur vice: le prix du tabac augmente de 3,7% en moyenne, en raison du relèvement du «droit de consommation», la principale taxe appliquée à ce produit. C'est la dixième fois que les pouvoirs publics accentuent la pression fiscale depuis la loi Evin de 1991. Résultat, le prix moyen du paquet de cigarettes a doublé dans l'intervalle (+ 99,5%); certaines marques ­ les Gauloises par exemple ­ enregistrant même des hausses de 130 à 140%.

Pourtant, les accros de la nicotine ne sont pas tous logés à la même enseigne: le prix de certains paquets va même baisser, et, bien sûr, les cigarettiers s'efforcent d'axer toute leur communication sur ces cas, se vantant «d'absorber» les taxes. En gros, les relèvements de prix touchent surtout les tabacs bruns et les gros conditionnements (paquets de 25 ou 30), c'est-à-dire les produits les moins chers. Les fabricants de tabac s'adaptent en effet à la nouvelle donne en procédant à un savant remaniement des tarifs de leurs gammes. Leurs propositions de prix, qui viennent d'être homologuées par les pouvoirs publics, reflètent le bras de fer qui les a opposés au ministère du Budget pendant toute l'année dernière. Les dispositions de la dernière loi de finances visent essentiellement à les empêcher de poursuivre une guerre des prix encore plus coûteuse pour le budget de l'Etat que pour eux (les taxes représentant 77,6% du