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Libération
Repères

Le big bang de la libéralisation.

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publié le 7 janvier 1998 à 17h52

Avec la France, l'Allemagne est l'un des six pays européens qui ont

ouvert leur marché téléphonique à la concurrence le 1er janvier (les quatre autres sont l'Autriche, la Belgique, l'Italie et la Suisse). La compétition s'y annonce nettement plus vive que de ce côté-ci du Rhin. Plus vive même qu'aux Etats-Unis, où les compagnies régionales (Baby Bells) bénéficient encore d'un quasi-monopole sur le téléphone local.

En France, l'ancien monopole, France Télécom, n'aura à faire face, début février, qu'à un seul opérateur «tous publics»: la Générale des eaux, via son pôle télécoms Cégétel. Les relations entre les deux groupes sont loin d'être à couteaux tirés et, jusqu'à plus ample informé, France Télécom n'a pas menacé d'une «taxe d'infidélité» ses clients qui passeraient chez Cégétel pour leurs communications longue distance (lire ci-contre). Seules trois autres sociétés bénéficient pour l'heure d'une licence d'opérateur national: Bouygues Télécom (dont le réseau n'est pas encore prêt), Siris et Omnicom. Ces deux derniers visent surtout une clientèle professionnelle. Siris est la filiale du consortium européen Unisource (associé à l'américain AT&T), tandis qu'Omnicom est une jeune société française agissant comme opérateur-revendeur de communications.

En Allemagne, les rapports entre l'ancien monopole et les nombreux arrivants sont plus heurtés. Si l'ouverture du capital de Deutsche Telekom a moins fait débat que celle de France Télécom, les discussions sur les modalités de la c