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Libération

Etats-Unis: le miracle de la «job machine». L'économie a créé 3,2 millions d'emplois en 1997. Un record.

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publié le 10 janvier 1998 à 22h14

New York, de notre correspondant.

«On embauche!» Le message clignotant sur les caisses enregistreuses de Old Navy, une grande surface de vêtements à New York, résume le ton de la saison; l'économie américaine achève l'année en réalisant sa meilleure performance en terme d'emploi depuis vingt-quatre ans. Publiés hier, les chiffres de décembre confirment la tendance; au cours du dernier mois de l'année, le pays a créé 370 000 emplois nouveaux, soit plus que prévu; les économistes tablaient sur 225 000. Le taux de chômage a certes légèrement progressé ­ 4,8% contre 4,7% en novembre ­ mais la principale raison semble provenir de la hausse de la population active. Chaque mois, en effet, de nouvelles catégories se retrouvent sur le marché du travail. Parmi les revenants: les hommes de plus de 55 ans, principales victimes des dégraissages des années 80 et les femmes de 20 à 24 ans, les plus touchées par la réduction des prestations sociales.

En un an, le nombre d'emplois créés aux Etats-Unis s'élève à 3,2 millions, contre 2,5 millions en 1996. Dans ce contexte pourtant favorable aux employés, les salaires n'augmentent que légèrement. En 1997, le salaire moyen horaire (12,48 dollars) a accru d'environ 45 cents. Les craintes inflationnistes sont donc limitées. Les économistes attribuent ce phénomène à l'augmentation de la productivité mais aussi à la persistance des restructurations: malgré le boom actuel de l'économie, les licenciements n'ont pas pris fin. Ils sont seulement moins vi