Le PDG de Renault, Louis Schweitzer, a estimé hier dans la Tribune
que le passage aux 35 heures pourrait amener le constructeur automobile à accroître l'automatisation dans ses usines. «La tendance de Renault depuis un certain nombre d'années est de réduire le taux d'automatisation. Il est clair que l'évolution (la réduction de la durée légale du travail, ndlr) pourrait nous amener à privilégier à nouveau l'automatisation», explique-t-il. «L'incidence des 35 heures peut se faire sentir au niveau des microdécisions» mais pas pour le moment sur les grandes décisions, commente ce patron dit de gauche. «On ne déplace pas facilement une usine de 4 000 personnes», ajoute-t-il. Le constructeur ne prévoit pas de fermeture d'usine à court ou moyen terme.
Au même moment, les syndicats CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT et FO de Renault appelaient à une «négociation au niveau de la branche automobile en vue d'un accord-cadre sur l'emploi prenant en compte les mesures d'âge, la réduction du temps de travail et l'embauche de jeunes». Cette négociation devrait associer les constructeurs et équipementiers, les pouvoirs publics et les syndicats, précisent les signataires dans un communiqué commun. Les syndicats de Renault demandent par ailleurs «des discussions sur la mise en place immédiate d'une commission paritaire permettant de mettre à plat les problèmes rencontrés dans l'entreprise en termes d'emploi, de réduction de vie au travail et du temps de travail». Il s'agirait de «transformer la notion d