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Libération

Zuccarelli et les fonctionnaires s'attellent aux salaires. Le ministre de la Fonction publique et les syndicats entament les négociations pour 1998-99.

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publié le 14 janvier 1998 à 16h09

Les fonctionnaires n'y croyaient plus. Après une année de gel des

salaires décidée en 1996 par Alain Juppé, puis une augmentation du traitement strictement aligné sur le coût de la vie en 1997, les sept fédérations de fonctionnaires (CFDT, CGT, FO, Unsa, FSU, CGC et CFTC) retrouvent cet après-midi le ministre de la Fonction publique, Emile Zuccarelli, pour tenter de négocier un accord salarial qui devrait porter sur deux ans (1998-99).

Mais les organisations syndicales n'en attendent pas monts et merveilles. Tout d'abord parce que le gouvernement les a prévenus que ses marges de manoeuvres étaient étroites. Une revalorisation du point de 1% en niveau pour les trois fonctions publiques (Etat, collectivités locales et hôpitaux) entraînerait une dépense supplémentaire de plus de 11 milliards de francs dont la moitié à la charge de l'Etat.

Pour tempérer les revendications des organisations syndicales, qui réclament toujours un rattrapage pour 1996, le ministre leur a remis la semaine dernière un document préparatoire. Ce rapport précise que le traitement des fonctionnaires est en moyenne supérieur de 10,7% à celui des salariés du privé. Malgré la hausse des prélèvements sociaux, le pouvoir d'achat net moyen a moins baissé dans le public (-0,1%) que dans le privé (-1,3%). Ce document a quel-que peu énervé les sept fédérations de fonctionnaires. «Nous entamons les discussions sur des bases totalement orientées que nous allons commencer par contester», affirme d'emblée Bernard Lhub