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Libération

Les Dix, adeptes d'un syndicalisme nouveau. Les petites organisations se regroupent pour faire entendre leurs voix.

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publié le 17 janvier 1998 à 16h21

Deux ans de discussions et deux jours de congrès pour que les 25

organisations qui composent le groupe des Dix se constituent en union syndicale. Une transformation qui n'est que la première d'une longue série. Moins d'un mois après les élections prud'homales, où seulement un salarié sur trois s'est rendu aux urnes, les organisations syndicales se livrent à un examen de conscience qui pourrait accélérer les recompositions en gestation depuis le mouvement social de 1995.

Créé en 1981 par 10 organisations, ce rassemblement de syndicats autonomes, parmi lesquels SUD, le Syndicat national unifié des impôts (SNUI), les infirmières du CRC, le syndicat unifié des caisses d'épargne et celui de la Banque de France, vient de se doter de structures proches de celles d'une confédération. Avec la volonté de «fonctionner autrement que les syndicats traditionnels», explique Annick Coupé, une des responsables de SUD. Pas de minoritaire, ni de majoritaire dans cette union syndicale où toutes les décisions reposeront sur le consensus. Pas de leader non plus, seulement un porte-parole, Gérard Gourguechon, secrétaire national du SNUI. Chaque organisation dispose d'une voix et d'un droit de veto. Présente aux côtés des chômeurs, l'Union syndicale-Groupe des Dix, qui représente environ 60 000 adhérents, essentiellement dans la fonction publique, se veut «plus ouverte et plus perméable à l'extérieur», proclame Gérard Gourguechon. D'où leur proximité avec les associations de chômeurs (AC!), le DAL"