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Libération

OPA sur les AGF: le baroud d'honneur du patron d'Axa. Il tente jusqu'au bout de s'opposer aux visées de l'allemand Allianz.

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publié le 17 janvier 1998 à 16h21

Claude Bébéar n'a toujours pas digéré l'OPA de l'allemand Allianz

sur le français AGF. Selon nos informations, le patron d'AXA était prêt à tout pour éviter que son principal concurrent européen n'avale l'assureur français: y compris à s'associer à l'italien Generali pour surenchérir sur l'offre d'Allianz. Raté. Du coup, Bébéar ne ménage pas sa peine pour enliser le dossier. Et le gouvernement n'est pas insensible aux arguments d'un PDG très influent.

Car l'OPA d'Allianz n'est toujours sur les rails: si la Bourse de Paris en a pris acte, on attend toujours le feu vert de Bercy. Qui ne viendra sans doute pas avant que ne soit réglé l'avenir d'une filiale stratégique et très profitable des AGF: la Sfac, société spécialisée dans l'assurance-crédit, justement convoitée par AXA. Résistance. L'histoire avait bien commencé pour Bébéar. Le raid hostile lancé mi-octobre par Generai sur les AGF servait ses ambitions. L'italien n'était pas une menace; en outre son président Antoine Bernheim était un proche: on allait pouvoir s'entendre. En sous main, Bébéar propose à Generali de lui racheter deux morceaux des AGF: la Coface (spécialiste dans l'assurance à l'export) et la Sfac. Et puis tout déraille. Antoine Jeancourt Galignani, PDG des AGF, fait de la résistance. Encore persuadé qu'il sera possible de trouver un sauveur français, Bercy gagne du temps: Generali attend toujours le feu vert ministériel nécessaire pour concrétiser son OPA. Econduits par les investisseurs hexagonaux, les AG