Y a-t-il un nouvel intrus dans la maison Bouygues? Martin Bouygues,
le PDG du groupe qui porte son nom, et Vincent Bolloré, le deuxième actionnaire de l'entreprise, ont assisté la semaine dernière à l'irrésistible ascension du titre Bouygues à la Bourse de Paris. Coté à 679 francs le jeudi 8 janvier, le cours de l'action a terminé la semaine à 813 francs, s'appréciant quotidiennement de 5% environ. Vendredi, au paroxysme de l'agitation, c'est 1,53% du capital de Bouygues soit près de 400 000 titres qui s'est échangé sur le marché. Alors qui achète?
Les rumeurs les plus folles ont couru, témoignant s'il en était encore besoin, que ce dossier suscite les plus grandes convoitises. Et si Bouygues rachetait ses propres titres? «Dans ce cas, il n'aurait aucun intérêt à faire monter le cours», indique un banquier. Et si Bolloré ramassait du papier Bouygues? Son entourage dément. Et si quelqu'un préparait une OPA?
«Cela n'est pas impossible, puisque, visiblement, l'arrivée de Bolloré chez Bouygues a aiguisé les appétits», ajoute un analyste financier. D'autres imaginent que les industriels français qui s'intéressaient de très près au tour de table de Bouygues avant que Vincent Bolloré s'y invite notamment le groupe Lagardère (avec la banque Arjil), ainsi que Pathé puissent prendre position au capital du groupe. Plus tard, lorsque Bouygues aura entamé sa restructuration, ceux-là seront bien placés pour négocier le rachat des actifs qui les intéressent. Et en premier lieu TF1.