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Libération

Une Lolita du téléphone se glisse chez les grands. Omnicom, petit opérateur, attaque le marché grand public.

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publié le 21 janvier 1998 à 16h36

Si une PME pouvait se mettre en maillot de bain, on ne voit pas

comment le titre de Miss France 1997 aurait pu échapper à Omnicom. La belle ­ profession: téléphone à prix réduits pour les entreprises ­ n'a pas soufflé cinq bougies que, déjà, elle a tout d'une grande. Et plutôt sexy avec ça.

Omnicom est le petit opérateur de télécoms qui, l'an dernier, s'est glissé subrepticement chez les mammouths du téléphone ­ France Télécom, Bouygues et Générale des eaux ­ par la magie d'un seul chiffre: le 5. C'est l'indicatif que lui ont accordé, l'automne dernier, les autorités des télécoms (Libération du 19 janvier). En clair, c'est le chiffre grâce auquel les entreprises et bientôt les particuliers pourront directement faire appel à ses services: il suffira de composer le 5 à la place du 0. Chouette cadeau pour une entreprise qui, début 1997, ne comptait que 40 salariés et un maigrelet 23 millions de chiffre d'affaires.

Mais, à défaut d'avoir de grosses cuisses, la Lolita du téléphone a de grandes ambitions. Elle a commencé en revendant aux PME des communications achetées en gros (donc moins chères) auprès des opérateurs. Petit business mais à croissance TGV. Omnicom, qui présentait hier ses résultats aux analystes financiers, devait annoncer des ventes en progression de plus de 200% et des premiers bénéfices. En juillet dernier, elle a été la première compagnie française de téléphone à s'introduire en Bourse, avant même France Télécom. Omnicom pèse aujourd'hui 540 millions de francs