Menu
Libération

Armani rhabille le Drugstore St-Germain. Le couturier ouvre aujourd'hui 1 200 m2 à la place de l'enseigne Publicis.

Article réservé aux abonnés
publié le 22 janvier 1998 à 16h43

Quand il aime, il ne compte pas. Giorgio Armani a dépensé 100

millions de francs pour ouvrir sa nouvelle boutique parisienne Emporio Armani, deuxième du nom, à Saint-Germain-des-Prés. Cent millions, le prix nécessaire pour racheter au groupe Publicis le drugstore Saint-Germain, mais aussi le prix des travaux de réaménagement et de décoration des 1 200 mètres carrés du site, qui auront duré plus d'un an. Le mètre carré est donc revenu à un peu plus de 100 000 francs tout compris. Parce que Paris sera toujours Paris, et que Saint-Germain est un «quartier mythique», la maison Armani (7 milliards de francs de chiffre d'affaires, 600 millions de bénéfices et près de 200 boutiques dans le monde) n'a pas hésité à consacrer «l'argent qu'il faut» pour sacrifier au gigantisme. Car aujourd'hui, à moins de 1 000 mètres carrés, on fait petits bras dans l'habillement. A Londres, New York ou Paris, une belle boutique se reconnaît désormais à son immensité et se doit d'incarner l'esprit de son créateur dans sa globalité: vêtements, parfums, montres, lingerie et décoration. «C'est une question d'image, il faut des mégastores», explique Guy Javice de la Fédération nationale de l'habillement. Gigantisme. A Paris, le GAP, la marque américaine, s'installera dans les 2 000 mètres carrés de l'ancien magasin de tissus Rodin, dans le bas des Champs-Elysées. Tout comme Celio ou Zara qui s'étendent eux aussi sur la plus belle avenue du monde. D'ici l'an 2000, les suédois Hennes et Mauritz prendront l