Les opposants à Marc Blondel ont franchi le pas. Jacques Mairé, le
patron du syndicat parisien et fidèle à la ligne Bergeron, a annoncé hier sa démission de la confédération devant le comité confédéral national (CCN) le «parlement» de la centrale qui réunit les responsables de fédérations et de syndicats départementaux. Une mini-scission à FO, puisque Jacques Mairé compte rejoindre l'Union nationale des syndicats autonomes (UNSA) avec une bonne partie de ses troupes, notamment le commerce et une partie de la métallurgie. Jacques Mairé n'a pas attendu la fin de la réunion du CCN, comme il en avait l'intention, pour donner sa démission. Peu après 15 heures, il quittait le siège de FO après avoir lu son discours à la tribune. Tout au long de la matinée, la majorité des membres du CCN se sont succédé pour réclamer des sanctions contre les opposants parisiens, avec parfois des échanges un peu vifs entre pro et anti-Blondel. Alain Kerbriand, de la fédération de l'agriculture et proche de Jacques Mairé, n'a pas hésité à traiter un de ses collègues de «stalinien». Ce qui, à FO, né en 1947 d'une scission contre «les cosaques» de la CGT, n'est pas loin de constituer l'insulte suprême. «Il n'y a plus aucun moyen d'avoir un débat de fonds dans cette organisation», regrette un des proches de Jacques Mairé.
Cette décision était en fait arrêtée avant les prud'homales. Mais, pour éviter d'afficher des divisions néfastes en terme électoral, Marc Blondel et Jacques Mairé avaient conclu une