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Des usines flexibles. Un seul ensemble châssis-moteur pourra équiper plusieurs modèles.

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publié le 22 janvier 1998 à 16h43

C'est la fin de l'histoire. Celle qui lie, depuis octobre 1976,

Peugeot et Citroën. Cette année-là, le lion a pris la marque sous sa coupe en jurant de ne pas influencer ses choix technologiques, oh combien spécifiques. Mais, depuis hier, il ne reste rien de Citroën, ou si peu: une entité commerciale. Certes, la fusion entre les deux entreprises est entamée, puisque 60% des pièces utilisées par les modèles des deux marques sont déjà communes. Mais, à ce jeu-là, Peugeot a progressé et Citroën a chuté. Alors, Jean-Martin Folz a enfoncé le clou: dorénavant, la conception des nouveaux modèles sera commune dès la planche à dessin (façon d'officialiser un état de fait). Surtout, les unités de production seront elles aussi regroupées. La stratégie Folz est simple: trois plates-formes (ensembles châssis et moteurs) seulement doivent servir à la fabrication de toutes les voitures. Petites, moyennes ou grandes, elles recevront indifféremment une carcasse de l'une ou de l'autre marque, sur la même chaîne de fabrication.

Pour spectaculaire que soit cette mesure, elle ne fait que suivre un courant très répandu. PSA est même le dernier groupe automobile européen à ne pas agir de la sorte. Volkswagen a ouvert le bal il y a trois ans avec des lignes communes pour les Seat Ibiza et Polo VW et l'allemand entend agir ainsi pour l'ensemble de ses marques (Volkswagen, Seat, Audi et Skoda). A l'horizon 2 002, ce groupe souhaite produire 58 modèles différents sur une base de quatre plates-formes. Un