Menu
Libération

Mariages à la chaine chez PSA. Du premier coup de crayon à la production, Peugeot et Citroën vont regrouper plusieurs de leurs activités dans des unités communes.

Article réservé aux abonnés
publié le 22 janvier 1998 à 16h43

Pour l'extérieur, le lion et le chevron feront toujours comme si de

rien n'était. Peugeot et Citroën continueront de faire chambre commerciale séparée, conserveront leur identité et leur style. Mais, en coulisse, finis les doublons. Grosso modo, tout ce qui est visible par le client sera séparé. Tout ce qui ne l'est pas sera commun. Tel est, schématiquement résumé, le sens de la réorganisation du groupe annoncé hier par Jean-Martin Folz. Sur le thème «deux marques, un groupe», le successeur de Jacques Calvet a annoncé aux 500 cadres dirigeants réunis pour l'occasion un dispositif qui vise, selon les termes du communiqué, «à retrouver les voies de l'innovation, de la croissance et de la rentabilité». D'abord l'outil de production. Jusqu'à présent, chaque marque avait ses propres unités d'assemblage" Désormais, une même plate-forme (voir encadré) accueillera aussi bien des modèles Peugeot que des modèles Citroën. Il n'y aura plus que des usines PSA. Même chose pour la recherche et l'innovation. Inutile que chacun cogite dans son coin. Une direction unique sera créée. Les achats seront eux regroupés, comme l'ont été il y a quelques années les études et les méthodes. Les politiques sociales des deux marques seront elles aussi fondues sous la férule d'une seule et même direction des ressources humaines. La crainte des syndicats. Car, bien que vivants depuis vingt-deux ans sous la houlette d'un même holding, chacun vivait séparément sa vie, jaloux de ses spécificités. Ce qui fai