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Trois jours de chahut. Pour blondel et Notat. Les deux leaders syndicaux font face à leurs opposants internes.

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publié le 23 janvier 1998 à 16h45

Nicole Notat et Marc Blondel se retrouvent ­ pour une fois ­ dans la

même galère. Hasard du calendrier, les deux confédérations réunissaient leurs «parlements» internes aux même dates, de mardi à hier. Le mouvement des chômeurs a attisé les critiques de leurs opposants. Avec comme résultat pour le secrétaire général de FO le départ du chef de file de ses adversaires, Jacques Mairé, patron du syndicat FO de Paris, vers l'Union nationale des syndicats autonomes (Unsa, lire Libération d'hier). La patronne de la CFDT a dû faire face aux attaques des tenants de la ligne «Tous ensemble», ses opposants internes. Mais aussi aux interrogations d'une partie de sa majorité qui ne comprend pas pourquoi la confédération du «parti pris de la solidarité», son slogan, s'est positionnée contre ce mouvement.

Divorce non amiable. Entre Jacques Mairé et Marc Blondel, la rupture était déjà consommée de longue date. Le premier reprochait au secrétaire général de FO de faire le lit d'une organisation minoritaire, les trotskistes lambertistes du parti des travailleurs. Le conflit de décembre 1995 avait encore creusé le fossé entre les deux hommes. En considérant que le plan Juppé n'était «ni amendable ni négociable», Marc Blondel rompait avec la tradition FO, estimait Jacques Mairé, partisan de la réforme de la Sécu. Mercredi, dans son réquisitoire, l'opposant numéro 1 s'en est pris à tous les aspects de la ligne. Pour lui, les trotskistes de FO ne poursuivent plus qu'un objectif: «Reconstruire la o