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Libération

Informatique: le flip du grand bug de l'an 2000. La crainte de la panne ouvre un immense chantier.

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publié le 24 janvier 1998 à 16h51

Ces andouilles d'ordinateurs nous préparent un vilain tour pour le

réveillon de la Saint Sylvestre 1999. Les avions s'écraseront, les centrales électriques s'arrêteront, les téléphones deviendront muets, les salaires ne seront plus versés, les vieillards seront convoqués en première année de maternelle. Et ce ne sont, assurent les alarmistes, que quelques exemples de ce que nous réserve le fameux «bug de l'an 2000».

La faute aux programmeurs d'hier qui -les pingres!- ne codaient l'année que sur deux chiffres (98 au lieu de 1998). Dans le silicium, le passage de 1999 à 2000 risque donc de se traduire par un saut de 99 à 00. Dans le meilleur des cas, les ordinateurs se croiront revenus en 1900. Dans le pire, ils se diront: ouh la la! Ce 00 est inférieur à 99, il doit y avoir un problème quelque part. Et ils planteront tout là. D'où les scènes d'horreur décrites en préambule.

Comme beaucoup doutent encore de l'ampleur sinon de la réalité de cette apocalypse programmée, l'industrie informatique commence à montrer quelques signes de nervosité. Exemples. IBM vient de prévenir les responsables de l'aviation civile américaine que ses gros ordinateurs installés dans une vingtaine de centres de contrôle aérien ne pourront pas être rendus «compatibles an 2000» avant l'heure fatidique. Zig-zags à prévoir dans le ciel du réveillon?

Sur certains avions, l'informatique de bord pourrait s'emmêler les pinceaux à minuit, avec des conséquences variées. Du coup, des compagnies aériennes envisagent