Environ 300 dockers de Liverpool, licenciés en septembre 1995, et
qui luttaient depuis lors pour retrouver leur emploi, ont décidé hier de cesser leur mouvement. Celui-ci était devenu très symbolique, dans un pays où les conflits sociaux se font de plus en plus rares. Les dockers ont finalement accepté une offre de la direction des Mersey Docks and Harbour Company et ont voté à une «majorité suffisante» pour cesser le mouvement, a indiqué un porte-parole du syndicat britannique des transports (TGWU).
Chacun des 320 dockers percevra 28 000 livres (environ 276 000 francs) en échange de l'arrêt du mouvement. Les débardeurs du port de Liverpool ont ainsi accepté, après deux ans et quatre mois, l'offre qui leur était faite depuis plusieurs mois. «Je ne veux pas parler pour eux, mais ils ont dû réaliser qu'il n'y avait pas de perspective, et qu'ils allaient nulle part», a indiqué le porte-parole du TGWU.
Ces dockers avaient été licenciés le 28 septembre 1995, pour avoir refusé, en solidarité avec d'autres travailleurs du port de Liverpool, de franchir un piquet de grève pour aller travailler. Jusqu'à hier, les dockers de Liverpool avaient rejeté toutes les propositions financières, exigeant uniquement leur réintégration. Tous les jours, ils organisaient un piquet et, toutes les semaines, ils organisaient une assemblée générale où, immanquablement, le mouvement était reconduit.
Mais, au fil des mois, les signes de découragement se sont multipliés, clairsemant les rangs parmi les docker