Vingt ans après la déréglementation aérienne américaine, le ciel
d'outre-Atlantique n'en finit pas de se recomposer. Mais selon des contours particuliers. Après la tentative avortée, il y a un an, de rapprochement entre Delta et Continental Airlines, ce dernier vient de s'allier à Northwest Airlines. Une «alliance mondiale» entre les cinquième et quatrième compagnies américaines, mais pas de fusion annoncée. Une sorte de concubinage moderne, les deux parties ayant décidé de ne pas cohabiter.
Cependant, par cet accord, Northwest va devenir le premier actionnaire de Continental; la compagnie devrait racheter prochainement les 14,8% du capital qu'Air Partner possède dans Continental, une participation contrôlée actuellement par le financier David Bonderman et qui donne droit à 52% des droits de vote. L'alliance ne sera effective qu'après avoir été approuvée par le syndicat de pilotes de Northwest qui détient 11,5% du capital de la compagnie , car l'organisation doit être consultée pour tout projet de rapprochement. Les discussions, entamées il y a six semaines avec les navigants, devraient aboutir «d'ici quelques mois», selon la direction de Northwest.
A priori, ces derniers ne semblent pas hostiles à ce rapprochement, aux visées avant tout commerciales. Concrètement, les deux compagnies partageront leurs destinations par une mise en commun de leurs systèmes de réservation (code-sharing) et de leurs programmes de fidélisation. Northwest est habituée à ce genre d'alliance dep