Elle est plutôt gironde, la nouvelle Clio. Surtout vue de l'arrière.
Son hayon bombé s'élargit à la base dans un joli mouvement qui campe solidement l'auto sur ses roues. On la contourne pour découvrir un avant moins spectaculaire, mais parfaitement homogène. Et puis on ouvre la portière et ça se gâte. L'intérieur est aussi triste que les ruines de l'île Seguin, l'ancien site de Renault. «C'est fait exprès, se défend Antony Grade, le designer de la nouvelle Renault. Le regard du conducteur ne doit pas s'arrêter sur la planche de bord, il doit observer la route.» Soit, mais partant de ce principe, les habitacles de Twingo ou Kangoo, les autres petites de la marque, auraient dû déclencher des milliers d'accidents, tellement ils sortent de l'ordinaire. «Ces voitures sont plus féminines que la nouvelle Clio», intervient Louis Schweitzer, président du losange, façon de rappeler que les hommes apprécient l'austérité. Ainsi, au moment où tous les constructeurs découvrent, avec quelque retard, que les femmes conduisent et ont en conséquence réorienté leur design et leur communication à leur intention, la première marque française vire de bord. La Clio, une voiture de vrai mec? «C'est surtout une auto plus routière que les autres petites Renault», continue le PDG. Et comme il faut bien marquer le territoire de chacune, ce rôle incombe à la Clio 2e génération, qui succède ainsi à la première mouture apparue en 1990. Longtemps, elle fut en tête des ventes françaises et, pour la rempl